La Partouze Musicale

Deux informations (très) importantes (voire fondamentales !) pour (bien) commencer :

Primo, La Partouze Musicale - bien décidée à aller toujours plus loin dans son projet séparatiste islamo-gauchiste son apologie de la sexualité de groupe sa propagande pour les sexualités alternatives son exploration du patrimoine musical mondial la mise en avant totalement subjective de ses propres goûts musicaux auprès d'un public qui s'en tamponne (à juste titre) le coquillard (pour les plus jeunes, il s'agit là d'une expression médiévale, vénérable ancêtre de votre inénarrable "j'm'en ballek") - s'est dotée d'un compte Twitter ! (cf. ci-contre, à droite !) Déjà deux abonné.e.s dont une recrue de choix qui twitte même en dormant, selon toute vraisemblance, à moins qu'elle ne soit tout simplement insomniaque...

Deuxio, après les excès de la semaine dernière, La Partouze Musicale a décidé de se lancer un défi (pour nos éventuels lecteurs sympathisants de La République en Marche, il s'agit là d'un synonyme archaïque du mot challenge) en ne mettant pas la moindre note de bas de page dans ce billet et pas non plus le moindre lien hypertexte... ça va être très (très) dur mais quand on a pêché, il faut savoir expier (prouvant par là notre capacité d'intégration à une société encore pétrie de valeurs chrétiennes...).
Ceci dit, ça fera moins de boulot et ça tombe bien car cette semaine la flemme est encore plus grande que d'habitude ! Qui plus est, notre partouzeuse préférée se plaint à juste titre que nous consacrions trop de temps à La Partouze Musicale et pas assez à partouzer proprement dit... et elle a bien raison la coquine !

Cette semaine, une fois n'est pas coutume, La Partouze Musicale souhaite pousser un coup de gueule... en l’occurrence contre les titres de journaux et unes de magazines du type « La Culture en Danger de Mort » !?!
Il s'agit là, à mon humble avis, d'un concept tout aussi contre-productif que celui selon lequel if faudrait sauver la planète...
La planète ne court aucun risque et elle continuera à tourner autour du soleil pendant encore (très) longtemps, bien après que le Capitalisme^TM y aura rendu toute vie humaine impossible, après avoir éradiqué bien d'autres formes de vie... Ce qu'il s'agirait de sauver, ce n'est pas la planète, elle se débrouille très bien toute seule, merci pour elle ; non, ce qu'il s'agirait de préserver, ce sont les conditions de la vie humaine sur notre planète car jusqu'à preuve du contraire et malgré tous les efforts d'Elon Musk (qui compte mourir sur Mars et pas à l’atterrissage, sic), nous n'avons pas de planète B... En voulant trouver un slogan choc, on s'est assuré de toucher à côté de la cible...
De même, la culture (que vous y mettiez un petit ou un grand c) n'est pas près de disparaître ! Il me semble que l'humanité a jusqu'ici produit suffisamment d’œuvres de toutes sortes pour nous émerveiller, nous faire rêver, nous occuper, nous interpeller ou nous instruire, nous, nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants et leurs arrière-petits-enfants (Je crois que vous avez saisi l'idée ! Ceci dit, je ne suis pas convaincu que l'humanité ira aussi loin...) pour encore un bon moment, quand bien même on n'en produirait plus une seule (œuvre, je ne parle pas d'enfant, là !) à partir d'aujourd'hui !
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » a écrit Albert Camus et j'y souscris complètement. La culture n'est pas en danger et le prétendre c'est prendre le risque de ne susciter au mieux qu'une indifférence polie de la part de la plupart des gens, par exemple ceux (nombreux) qui ont été victime de la disparition (bien réelle, celle-ci) de l'industrie... Ceux qui sont en revanche bel et bien en danger, ce sont des personnes, tous ceux qui œuvrent dans la sphère culturelle et qui le plus souvent en retirent tout juste de quoi boucler le mois ! Ce sont des personnes réelles, concrètes qui sont en danger, pas des concepts creux de journaleux tout aussi creux...
Mal décrire le problème, c'est s'assurer de ne pas lui trouver le début d'une queue de cerise de solution ; le décrire correctement, c'est le prérequis indispensable à l'ébauche d'une solution concrète mais ça fait de moins belles unes de journaux et des pétitions moins classes, j'en conviens.
Décrire correctement le problème pourrait nous amener par exemple à parler emploi, salaire (à vie ?!), répartition des richesses, fiscalité, etc. Ça pourrait même nous amener à lire Frédéric Lordon, Bernard Friot ou Alain Supiot (Pas de liens hypertextes, à vous de bosser, bande de feignasses !).
En somme, ça pourrait être (très) dangereux !

Mais non, on préfère les slogans faciles et les grands méchants loups repoussoirs tels qu'Amazone^TM qui voudrait bien devenir l'unique supermarché mondial dans lequel il ferait si bon se perdre...

"Lost in the Supermarket" est ma chanson préférée du groupe The Clash. C'est une chanson qui figure sur leur mythique troisième album "London Calling", album rock de référence sorti le 14 décembre 1979 au Royaume Uni et qui aura donc 41 ans demain... le bel âge !
Énorme succès ayant permis aux Clash de sortir du microcosme punk (dixit Wikipédia !), c'est un disque très riche qui mêle de nombreux styles : ska, pop, new wave, rockabilly, jazz, soul et reggae. Les thèmes abordés ou dénoncés à travers les morceaux sont le chômage, la consommation de drogues, les conflits ethniques, la politique ainsi que les responsabilités des adultes dans la société. Avec ce double album, le groupe souhaitait alors se démarquer du mouvement punk qu'il jugeait sur le déclin...
"Lost in the Supermarket" a été écrite par Joe Strummer (RIP) et Mick Jones. C'est une belle chanson en partie autobiographique dans laquelle Strummer commence par évoquer la maison banlieusarde de ses parents pour ensuite dénoncer le consumérisme et l'aliénation contemporains... La tristesse des paroles contraste étonnamment avec la jovialité de la musique, ce morceau étant un des plus enjoués des Clash !
Bonne partouze dans le supermarché !

Spéciale dédicace à Emmanuel B, ancien condisciple et grand fan des Clash devenu trader (!), ainsi qu'à ma mère dont ce sera l'anniversaire jeudi, d'avance Joyeux Anniversaire Maman !