Cette semaine je pensais que Manu le Malin (non, pas le DJ de techno hardcore, l'autre, l'homme politique !) m'avait mâché le travail et que je n'aurais qu'à commenter l'entretien exclusif qu'il a accordé à l'Express pour pondre un billet tenant un tant soit peu la route, comme n'importe quel journaliste ou éditorialiste ces derniers jours(1) ;-)

C'était sans compter un brusque accès de rigueur et d'honnêteté intellectuelle - contrairement à la plupart des journalistes et éditorialistes(2) - qui m'a conduit à lire l'intégralité dudit entretien exclusif... et du coup il s'avère que je n'ai pas grand-chose à en dire ! 8-O
Je pourrais certes critiquer la forme, plus proche de l'entretien annuel d'évaluation (attention, ne vous méprenez pas, ce n'est pas l'Express qui fait passer un entretien d'évaluation à E.Macron, c'est notre Jupitérien Manager qui fait passer aux Français leur entretien annuel d'évaluation, d'ailleurs la une du magazine est claire : "Ce qu'il n'a jamais dit des Français") que d'une causerie de Merleau-Ponty mais ça a au moins le mérite de ne pas être une conversation de comptoir... Sur le fond, pas grand chose à critiquer, on peut chipoter de-ci de-là mais il n'y a ni de quoi se fâcher tout rouge les naseaux écumants ni de quoi se pâmer agité de soubresauts semi-orgasmiques...
En gros, les temps sont durs mais on va s'en sortir, on n'a pas démérité mais la boîte nation va mal (il n'y aura donc ni bonus ni augmentations cette année), la routine managériale, quoi ! ;-)
Cet entretien qui se veut passionné et se voudrait passionnant est en réalité plutôt ennuyeux, comme toute la rhétorique managériale...

"Being Boring" est une superbe chanson des Pet Shop Boys qui ouvre leur formidable quatrième album, "Behaviour" (1990). Jusqu'à ce disque je n'avais eu que peu d'intérêt pour ce groupe, je trouvais sa musique trop dansante, trop commerciale ; je trouvais ses membres trop branchés, trop excentriques, trop gais(3), trop britanniques(4). Et puis je ne sais plus exactement ni quand (pas à sa sortie) ni comment (qui a bien pu me le faire découvrir ?!), j'ai eu l'occasion d'écouter cet album qui m'a littéralement stupéfié.
Je l'a-doôo-re ! (à prononcer avec le ton de la grande folle que j'ai désormais accepté d'écouter en moi...) :-D
J'en aime toutes les chansons ; je peux l'écouter en boucle plusieurs heures d'affilée (véridique !) ; sa douce mélancolie, son entrain langoureux m'enchantent, me bercent, me donnent envie de danser comme de planer... C'est un disque d'une grande variété et d'une grande unité à la fois, un disque que j'aime d'amour (comme dirait Ugolin Soubeyran dit «Galinette»).
J'ai depuis écouté la plupart des disques des Pet Shop Boys mais je vous avoue sans honte que la plupart ne me font ni chaud ni froid et me paraissent bien fades au regard de "Behaviour"... mais pour ce seul album, j'estime désormais énormément les Pet Shop Boys 8-)

Pour votre folle soirée du 31 décembre (ça va guincher de 20h à 6h du mat', pas plus de six adultes, sacrée partouze bamboche en perspective !), je vous conseille vivement d'avoir quelques morceaux de "Behaviour" sous le coude (dans votre playlist en somme...). De "Being Boring" à "The End of the World" (!) en passant par "My October Symphony" ou "How Can You Expect to Be Taken Seriously ?", autant de pépites pour clore 2020 en beauté et commencer une année 2021 que je vous souhaite débordante de partouzes, "sans chemise, sans pantalon" (RIP), sans masque et sans gel hydroalcoolique ! :-D

(1) N'allez surtout pas croire que je fasse par là preuve d'immodestie car je n'ai pas beaucoup d'estime pour la très grande majorité des membres de cette profession qui a sans doute eu autrefois son heure de gloire mais qui a depuis longtemps choisi de troquer le stylo pour le clavier la brosse à reluire...

(2) Si vous êtes, de par votre profession ou par passion, un tant soit peu "spécialiste" de quoi que ce soit et que vous avez déjà vu le sujet en question traité grossièrement déformé dans un article de presse, vous voyez bien ce que je veux dire...

(3) Je dois avouer à ma grande honte avoir été con et homophobe (à moins que ce ne soit homophobe et con, ou homophobe donc con, ou plutôt con donc homophobe) dans ma jeunesse... ça m'est fort heureusement passé à partir de la trentaine ! Enfin, je suis sans doute encore (un peu) con mais j'ai (complètement) cessé d'être homophobe :-D

(4) En revanche dans cet éternel combat contre soi-même qu'est la lutte contre la connerie, je n'ai à ma grande honte pas encore réussi à me débarrasser d'une indécrottable forme de xénophobie à l'égard de nos voisins grand-bretons... ;-)

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