La Partouze Musicale

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

dimanche 6 septembre 2020

La Partouze Musicale #60 (2020/36)

Ce billet sera court car j'ai à nouveau la flemme (comme d'habitude, me direz-vous !) et à La Partouze Musicale on n'est toujours pas adepte du "travailler plus", même après avoir vu des piles du dernier best-seller de Nicolas "Kärcher" Sarkozy bien en évidence dans toutes les librairies où nous sommes passés cet été...

Cette semaine j'ai eu envie d'écouter un disque que je n'avais pas eu le plaisir d'écouter depuis longtemps "Beatles Go Baroque", un véritable bijou que l'on doit au musicien(1) slovaque Peter Breiner. Amateur aussi bien de musique baroque que de l’œuvre des Fab Four, Peter Breiner a eu l'idée en 1993(2) de composer quatre Concertos Grossos(3) de style baroque en utilisant pour chaque mouvement une chanson des Beatles. Le premier concerto à la manière de Georg Friedrich Haendel, le deuxième à celle d'Antonio Vivaldi, le troisième à la manière de Johann Sebastian Bach et le dernier étant une création personnelle de Breiner.
Je ne saurais trop vous conseiller d'écouter ce disque enchanteur ;-)

Magie des sites de streaming, en cherchant "Beatles Go Baroque", j'ai découvert qu'un volume 2 avait été publié en novembre dernier ! :-D
Qui plus est, Peter Breiner ne s'est pas contenté d'appliquer la même formule à succès (250 000 exemplaires vendus pour le premier volume). Cette fois-ci il a composé cinq nouveaux Concertos Grossos en incorporant des airs des Beatles à des œuvres baroques pré-existantes telles que le Concerto Brandebourgeois n°2 et la Messe en Si mineur de Bach ou Les Quatre Saisons de Vivaldi ! Il a en quelque sorte appliqué la technique du mashup pour fusionner le Baroque et la Pop ;-)
Ce volume 2 est lui aussi un enchantement que je ne saurais trop vous conseiller d'écouter ;-)

Difficile d'y choisir un morceau me plaisant beaucoup plus que les autres... mais puisqu'il est question de Nicolas "Berliner" Sarkozy au début de ce billet, allons-y pour une petite partouze (3'06") associant le premier mouvement (Allegro non molto) de l'Hiver (Concerto no 4 en fa mineur, op. 8, RV 297) de Vivaldi et "Back in the USSR" des Beatles ! ;-)

Spéciale dédicace aux grands amateurs des Beatles que sont Véronique B & Denis D (auquel je souhaite un prompt rétablissement) tout comme Olivier B :-) et un Grand Merci à Madame Annie Cordy(4), R.I.P.

(1) Pianiste, chef d'orchestre, arrangeur et compositeur !

(2) Ce superbe disque a été ré-édité par Naxos en décembre 2000.

(3) Si vous déplorez que je n'ai pas écrit Concerti Grossi, vous êtes trop snob pour suivre La Partouze Musicale et je me demande bien ce que vous faites encore là ! ;-)

(4) Mes nièces m'appellent Tata Yoyo car je leur chantais régulièrement cette chanson lorsqu'elles étaient petites... et je la chante encore (à tue-tête) ! ;-)

Ecouter avec Deezer     Ecouter avec Spotify

Peter_Breiner_-_Beatles_Go_Baroque_2

lundi 25 mai 2020

La Partouze Musicale #45 (2020/21)

Le heavy metal (ou, plus simplement, le metal) est un genre musical dérivé du rock apparu au Royaume-Uni et aux États-Unis à la fin des années 1960. Le terme est sujet à confusion car d'aucuns l'utilisent comme un synonyme de hard rock tandis que pour d'autres il désigne une tendance esthétique plus radicale qui, au cours des années 1970 et 1980, s’est démarquée du hard rock en s’éloignant de ses racines blues...
Le metal (tout court !) au sens large désigne toutes les musiques qui descendent du heavy metal traditionnel (!) et du hard rock. Il trouve son origine, entre 1969 et 1974, au sein de groupes tels que Black Sabbath, Deep Purple et Led Zeppelin (tous britanniques) qui - en combinant blues et rock, ainsi que diverses influences plus subtilement distillées (tradition classique, musiques orientales...) - ont créé un hybride aux sonorités lourdes et épaisses, centré sur les impulsions de la batterie et la distorsion très amplifiée des guitares électriques.
Au fil des années, le metal a donné naissance à des sous-genres variés (Thrash metal, death metal, black metal, power metal, doom metal, metal gothique, metal progressif, metal alternatif, metal industriel, nu metal, metalcore, etc). Le genre s'est popularisé dans les années 1970 et 1980, au fur et à mesure de l'apparition de ses sous-genres (une des plus récentes variantes identifiées est La République En Metal) et il bénéficie encore et toujours dans les années 2000 d'un fort engouement avec des hordes de fans (chevelus) à travers le monde.

Toutes les informations ci-dessus proviennent du foisonnant article de Wikipédia consacré au metal ; je pense qu'on commence à se connaître un peu et que vous savez désormais à quel point j'aime Wikipédia ! ;-)
C'est bien simple, j'adooore Wikipédia autant que Chouchou adooore les sushis ! Je considère Wikipédia comme une des plus belles réalisations permises par Internet, si ce n'est une des plus belles réalisations de l'humanité, rien que ça ! 8-)
Mais parfois Wikipédia se trompe... si, si, c'est dur à reconnaître mais ça peut arriver(1)...Wikipédia est rédigé, corrigé et modéré par des humains donc Wikipédia est faillible(2)...

L'article sur le metal est justement un bon exemple des erreurs possibles dans Wikipédia... car le metal n'a pas été inventé dans le dernier tiers du XXème siècle par de perfides britanniques ! Que nenni mes amis !
Figurez-vous qu'en réalité le metal a été inventé dans la première moitié du XVIIIème siècle (soit plus de deux siècles auparavant !) par un français(3), Joseph-Nicolas-Pancrace Royer. C'est en effet en 1746 qu'est publié à Paris le 1er livre de Pièces de Clavecin de Pancrace Royer, édité à compte d'auteur. Quinze pièces dont une, "Le Vertigo" est stupéfiante, ébouriffante, ahurissante ! :-D

Bartolomeo Christofori a déjà fabriqué une vingtaine de piano-forte entre 1709 et 1726. Ce nouvel instrument, dérivé du clavicorde, se voit doté de possibilités expressives plus nuancées que le clavecin en permettant à l'instrumentiste de varier l'intensité des sons selon la force exercée sur les touches. Le clavicorde le permettait déjà mais émettait un son trop faible par rapport au clavecin. Le piano-forte va muter, être progressivement amélioré entre la fin du XVIIIème et celle du XIXème siècle par un grand nombre de facteurs pour devenir le piano... La plupart de ces artisans ne sont même pas encore nés en 1746 mais l'âge d'or du clavecin s'achève, Pancrace Royer sait que son instrument de prédilection est moribond, que les pièces qu'il écrit sont parmi les dernières à l'être pour ce vénérable clavier, il le sent dans ses tripes le Pancrace et ça lui donne la rage ! Une rage toute métallique, à l'image de ce métal dont sont déjà faites les cordes du clavecin, que diable ! ;-)

Cette rage qui n'oublie pas la délicatesse, cette rage exaltante, je vous propose de l'écouter dans une superbe interprétation de Jean Rondeau, jeune claveciniste français (né en 1991), virtuose déjà bardé de prix et de titres. "Vertigo" (2016), son deuxième disque en solo est consacré à deux compositeurs baroques, l'incontournable Jean-Philippe Rameau et le fort injustement tombé dans l'oubli Joseph-Nicolas-Pancrace "Seum" Royer. Comme vous pourrez le constater sur la pochette et surtout dans le vidéo-clip ci-dessous (un vidéo-clip baroque, top-délire !), Jean Rondeau a des allures de metalleux avec sa coiffure ébouriffée et son look résolument iconoclaste pour un musicien baroque(4) mais n'allez pas croire qu'il se soit permis de trop grandes libertés avec l'oeuvre de Royer, le vénérable William Christie en a livré une interprétation à peine moins enragée !... ;-)
Nous avons là une partouze de très haut vol, merci Pancrace et bon retour en grâce ! :-)

Un grand merci à Séverin auquel je dois indirectement cette belle découverte(5) et une spéciale dédicace à Fabien et Karim D dont c'est l'anniversaire aujourd'hui même ainsi qu'à Yolène dont ce sera l'anniversaire samedi prochain... Bonne Partouze Joyeux Anniversaire les amis ! :-D

(1) J'en entends déjà certains s'écrier "Ah ah, je vous l'avais bien dit !" en agitant à bout de bras un vieux volume poussiéreux de leur vénérable Encyclopaedia Universalis, tel Moïse brandissant les tables de la loi... éternel conflit des Anciens et des Modernes ! ;-)

(2) Ne voyez pas là l'expression d'un regret, encore moins du souhait que Wikipédia puisse un jour être généré et géré par une IA, la peste soit de l'IA et de ses apôtres ! 8-)

(3) Cocorico ! ;-)

(4) Et ça ne s'est pas amélioré depuis, loin de là ! ;-)

(5) J'ai pour la première fois entendu ce chef-d’œuvre dans une émission de France Culture dont il m'avait recommandé l'écoute, un numéro des Chemins de la Philosophie consacré à Mark Alizart, philosophe de l'informatique... une sacrée partouze ! ;-)

Ecouter avec Deezer     Ecouter avec Spotify     Vidéo-clip

Jean_Rondeau_-_Vertigo