La Partouze Musicale

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Tag - Nouvelle-Zélande

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dimanche 6 novembre 2022

La Partouze Musicale #139 (2022/44)

Ces derniers jours me trotte en permanence dans la tête l'air de la chanson "No Memories of Tomorrow" de Graeme James.

Ce musicien néo-zélandais qui vit au Pays-Bas depuis 2018 a publié entre septembre 2020 et juillet 2021 un ambitieux projet de 4 EPs de 6 titres chacun explorant le paysage émotionnel de chacune des 4 saisons : l'automne dans "Old Storms in New Places", l'hiver dans "The Weight of Many Winters" (dont "No Memories of Tomorrow" est la deuxième plage), le printemps dans "A Sea of Infinite Possibilities" et enfin l'été avec "Field Notes on an Endless Day". Il a ensuite réuni la moitié de ces 24 chansons dans un album publié au printemps 2022 et tout simplement intitulé "Seasons" (que conclut "No Memories of Tomorrow") ;-)

Le titre de cette chanson peut sembler poétiquement paradoxal... mais savez-vous que nous avons une mémoire et des "souvenirs" du futur ?!

Nous avons en effet une mémoire prospective, nous avons la capacité de « ne pas oublier de nous rappeler » ou plus précisément ne pas oublier de nous rappeler d'effectuer une action préméditée. C'est cette mémoire du futur que nous utilisons lorsque notre conjoint prend son ton le plus énamouré pour nous dire « Tu n’oublieras pas d’acheter du pain en rentrant » et ce mécanisme est en pratique indispensable à notre vie quotidienne ;-)

These days I look into the mirror
I see an apparition
Still haunted by the fiction
Of what might have been

Spéciale dédicace à tous les écoterroristes et bonne partouze à tous·tes ! ;-)

Ecouter avec Deezer     Ecouter avec Spotify

Graeme_James_-_Seasons

dimanche 4 octobre 2020

La Partouze Musicale #64 (2020/40)

Météo France a publié vendredi sur son site ouaibe un article sobrement intitulé "Septembre 2020 : un mois très contrasté" dont je vous recommande la lecture mais qui peut se résumer très simplement dans la figure ci-dessous (cliquez dessus pour l'agrandir) qui en est issue...


Cette figure nous montre qu'en septembre 2020 nous avons eu le 14 un pic de chaleur exceptionnel avec une température maximale moyenne (sur 30 stations métropolitaines !) de 33,4°C et que le 27 cette température maximale moyenne est descendue à 14,3°C... soit une amplitude de 19°C sur le mois alors qu'elle est normalement inférieure à 5°C. Autrement dit, en septembre 2020, nous sommes passés d'août à novembre en deux semaines ! 8-O

A chacun d'en tirer les conclusions qui l'arrangent, le rassurent, l'inquiètent ou le confirment dans sa vision du monde et des choses...Pour ma part lorsque j'ai vu cette courbe, par une de ces cocasses associations d'idées dont est capable le cerveau humain, j'ai pensé à une chanson du groupe australien (et néo-zélandais) Crowded House intitulée "Four Seasons in One Day" qui se trouve sur le troisième album studio du groupe, "Woodface" publié en 1991.

C'est une chanson co-écrite par Neil Finn (leader de Crowded House) et son frère aîné Tim (avec lequel il a beaucoup travaillé, notamment en duo) à une époque où il résidait à Melbourne, ville au climat réputé très changeant. Lors d'une interview il a expliqué que « "Quatre saisons en un jour" est une expression courante à Melbourne, parce que vous passez d'une journée ensoleillée et chaude à la pluie et puis il grêle pendant la nuit. Tim et moi étions souvent sur des montagnes russes émotionnelles et avions beaucoup d'angoisse à cette époque. C'était donc une bonne description des nombreuses humeurs par lesquelles nous passions, collectivement et individuellement ».
Je vous invite  bien sûr à écouter cette (très) belle chanson mais ce n'est pas celle que je vous propose cette semaine ! Je préfère attirer votre attention sur ma chanson préférée de Crowded House qui se trouve être la plus singulière du groupe ;-)

En effet, tous les membres de Crowded House ont des origines européennes(1) et leur musique (que j'apprécie beaucoup) pourrait tout aussi bien être celle d'un groupe anglais, américain ou de nationalité quelconque mais chantant dans la langue de Donald Trump (400 mots de vocabulaire suffisent amplement à faire de la pop music).
"Together Alone", la chanson qui donne son titre à leur quatrième album (1993) et le clôt est à ma connaissance leur seule chanson qui comporte des éléments typiquement néo-zélandais (les frères Finn sont néo-zélandais), en l’occurrence un chœur maori (qui chante en maori !) et des joueurs de tambour à fente. Elle a d'ailleurs été co-écrite par Ngapo "Bub" Wehi, fondateur et membre du chœur et groupe culturel Te Waka Huia, chœur qui intervient également sur les morceaux "In My Command" et "Catherine Wheels".
"Together Alone" est un très bel album de Crowded House, le dernier avant une séparation de quatorze ans. Il est plus varié et plus expérimental que les précédents, il comporte des arrangements aux claviers et des lignes de guitare plus complexes, plus riches que dans les trois premiers albums. Il est plus dense donc aussi plus sombre...
"Together Alone" est une très belle chanson sur la condition humaine et notre commune solitude. Elle invite malgré tout à la communion, à l'amitié et à ne pas prêter attention à la mort ("paying death no heed")...
Le passage incantatoire qui ne dure que quinze secondes (il démarre à 2'13") entre la dernière strophe en anglais et la dernière en maori (estampillé [Maori Chant] dans les paroles) me donne la chair de poule à chaque écoute.

Spéciale dédicace à l'ami Guillaume D qu'une belle partouze attend aux champs Élyséens.

(1) En somme « des blancs, des white, des blancos », comme dirait Manu, pas le start-upeur, l'autre, le looser.

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Crowded_House_-_Together_Alone