En octobre dernier, l'ami Eric s'étonnait lors d'un échange de courriels(1) de ne pas avoir encore vu passer dans La Partouze Musicale le "Köln Concert" de Keith Jarrett. Je lui avais répondu que cette œuvre était suffisamment connue (et même célèbre, voire mythique !) pour ne pas avoir besoin qu'un modeste blog en fasse la promotion... mais qu'on ne savait jamais !
Depuis l'idée a fait son chemin... l'idée que si un billet consacré au Concert de Cologne du 24 janvier 1975 pouvait le faire découvrir ne serait-ce qu'à une seule personne, alors il n'aurait pas été écrit en vain... ce serait même formidable ! ;-)
Ajoutez à cela le fait que j'ai récemment demandé à mon frère Karim de me soumettre trois morceaux de son choix parmi lesquels j'en choisirai un pour le billet de ce jour... et qu'il ne m'en a proposé qu'un seul, « la partie I du Concert de Cologne, par un certain Keith Jarrett ! »

La Partouze Musicale n'aura pas l'outrecuidance de s'étaler sur ce chef-d'œuvre et de prétendre le commenter... La page Wikipédia en anglais qui lui est consacrée fourmille de détails intéressants(3).
Notons simplement que ce concert stupéfiant (entièrement improvisé, rappelons-le, en démarrant par les cinq notes de la petite mélodie signalant aux spectateurs de l'Opéra de Cologne le début imminent d'un concert...) est une preuve supplémentaire si besoin était de l'importance des contraintes, des obstacles et des difficultés dans tout processus créatif.
Keith Jarrett, s'exprimant à propos de ce concert dans la biographie de référence, "Keith Jarrett: The Man and His Music" que lui a consacré Ian Carr, en décrit ainsi les conditions : « Je n'avais pas dormi depuis 24h, et j'avais mangé le pire plat de pâtes que j'ai jamais mangé, dans le pire restaurant italien où j'ai jamais été... » Ajoutez à cela le fait qu'il était fort contrarié par la qualité du piano mis par erreur à disposition pour ce concert !... ;-)

Depuis presque trente ans que je la connais(4) et l'écoute régulièrement, cette œuvre occupe une place à part dans ma vie, comme sans doute dans celle de toutes celles et tous ceux qui la connaissent.
Elle m'a aidé à traverser certains moments difficiles de mon existence. Le passage qui commence vers 20'05" est pour moi foudroyant de beauté... comparable au retour du soleil après un violent orage !
Je sais que les pires moments de mon existence sont encore à venir et que cette œuvre magnifique m'aidera à les traverser, mille mercis à Keith Jarrett.
C'est parti pour 26' de partouze incandescente les amis ! ;-)
La beauté nous sauve :-D

Spéciale dédicace à l'ami Eric et à mon frère Karim dont c'est l'anniversaire aujourd'hui même. Bonne Partouze Joyeux Anniversaire Karim ! :-D

(1) Eh oui, on est comme ça à La Partouze Musicale, on est un peu fou-fou et on aime suivre les recommandations de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (2) ! 8-)

(2) Soit dit en passant, le site ouaibe de la DGLFLF est un des plus nazes qu'il nous ait été donné de visiter :-( mais il nous a permis de faire une note de note, yeah ! ;-)

(3) Elle contient aussi quelques erreurs ! Vera Brandes, née en 1956 ne pouvait pas avoir 17 ans en 1975... mais avoir organisé un tel concert à 18 ou 19 ans c'est déjà pas mal, non ?! ;-)

(4) Paradoxalement je ne me souvenais plus comment je l'avais découverte... Karim m'a rappelé que c'est un de ses camarades de taupe, prénommé Vincent, mélomane et grand amateur de hard-rock qui, à la fin d'une après-midi de labeur, lui avait fait écouter la première partie sur son magnétophone à K7... Merci à toi Vincent ! Encore une cassette audio qui change la vie ! :-)

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Keith_Jarrett_-_The_Koln_Concert