La Partouze Musicale

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dimanche 9 février 2020

La Partouze Musicale #30 (2020/06)

Je n'aurais jamais cru avoir un jour une érection flash à l'écoute d'un morceau d'accordéon... c'est pourtant ce qui m'est arrivé cette semaine et croyez-moi ça surprend ! 8-O

Jeudi soir l'ami Séverin m'a envoyé un courriel que je n'ai lu que le lendemain matin et qui tenait en une ligne lapidaire - "Écoute moi ce trip de 12mn!!!!" - accompagnée d'un lien vers un morceau hébergé sur Deezer...
J'ai écouté le morceau en question près d'une demi-douzaine de fois rien que vendredi matin (encore plus depuis) et il m'a démonté la tête !!!
Sans doute était-ce dû à la diminution de l'irrigation du cerveau concomitante à l'afflux de sang dans le bas du corps !?!... ;-)

L'ami Séverin s'est récemment lancé dans un inventaire des morceaux de musique utilisés pour les génériques ou les illustrations sonores des émissions de Radio France (principalement France Culture) et en a tiré une playlist qui compte à ce jour 194 titres et ne cesse de s'étoffer...
C'est en écoutant une série de quatre émissions de "LSD, La Série Documentaire" intitulée "Faites sauter les banques !" datant de 2017 (rediffusée fin janvier) et en utilisant la fonction SongCatcher de Deezer (intégrée à l'application et similaire à Shazam) qu'il a découvert cette merveille qu'est "Ineunte" de Mario Batkovic, publiée en 2017 sur l'album sobrement intitulé "Mario Batkovic" :-D

Je n'avais jamais entendu parler de Mario Batkovic... et je vais donc fort paresseusement me contenter de vous recopier la biographie - sommaire mais efficace - disponible sur le site ouaibe de France Culture :
"Mario Batkovic est né en 1980 en Bosnie mais a grandi en Suisse depuis ses onze ans. Il joue de l’accordéon mais impose un vent de fraicheur sur un instrument trop souvent ostracisé. « Je suis un original, mais comme tout le monde… Et ma musique est à mon image. Un mélange de baroque, de contemporain, de kitsch, d’obscur, de profond, de doux, de triste. Juste de tout ce dont la vie est faite. » Ce qui est certain c’est qu’il explose les codes de l’engin pour un résultat ultra-novateur qui oscille entre musique classique, minimalisme contemporain, musique répétitive et jazz. Signé par Geoff Barrow (co-fondateur de Portishead) sur son label Invada Records, cela permet enfin de situer l’engouement qu’il procure au delà des frontières du genre."
C'est un immense plaisir de découvrir un tel artiste et son oeuvre ! :-D

Sur ce je vous laisse, j'ai beau avoir fait une pause, la crise de priapisme provoquée par mon écoute compulsive de ce morceau persiste douloureusement et il faut donc que j'aille consulter car je n'ai aucune envie de finir comme ce lauréat (1) (2) d'un Prix Darwin en 1988/1993 (3) !...
Quant à vous, bonne partouze ! 8-)

Un grand merci à l'ami Séverin H pour cette belle découverte et une spéciale dédicace à l'ami Paul F dont c'est l'anniversaire aujourd'hui même... Bonne Partouze Joyeux Anniversaire Paul ! :-D

(1) Si vous ne lisez pas bien l'anglais, copiez-collez donc ce texte dans un traducteur automatique, il vaut son pesant de cacahuètes !... ;-)

(2) Ça fait trois jours que ça dure pour moi aussi !... ;-)

(3) Les Prix Darwin ont été créés en 1993 mais des prix ont été attribués a posteriori, notamment à cette performance qui remonte à 1988... ;-)

Ecouter avec Deezer     Ecouter avec Spotify

Mario_Batkovic_-_Mario_Batkovic

dimanche 22 décembre 2019

La Partouze Musicale #23 (2019/51)

Si vous n'avez pas déjà vu "Hors Normes" le dernier film d'Eric Toledano et Olivier Nakache je ne saurais trop vous conseiller d'aller le voir, il est encore sur les écrans et son succès est à mon humble avis amplement mérité.
Ce n'est pas un film sur l'autisme, ni sur le handicap, c'est un film sur ceux qui donnent leur temps et leur énergie pour essayer tant bien que mal de combler certaines des (nombreuses) failles du système...
Je pense que c'est surtout un film sur la fraternité, la troisième de nos valeurs républicaines, souvent oubliée au profit des deux autres et qui me semble être le fil conducteur de l’œuvre de ces deux cinéastes(1) que Jean-Pierre Bacri a justement surnommés « les deux frères qui ne portent pas le même nom » ;-)

Si vous avez vu ce film ou tout simplement sa bande-annonce, vous aurez sans doute remarqué son étonnante et captivante musique. Il utilise en effet deux morceaux du groupe Grandbrothers, "1202" et surtout "Bloodflow" qui n'ont pas été composés pour le film mais figurent sur le deuxième album du groupe, "Open" (2017).

Grandbrothers est un jeune duo germano-suisse, composé d'Erol Sarp et Lukas Vogel qui ont fait connaissance au cours de de leurs études à l'Institut de Musique et des Médias de Düsseldorf en 2007 avant de lancer leur projet en 2011 et de sortir un premier album en 2015.
Leur musique est on ne peut plus expérimentale, mélange de musique contemporaine (leurs influences vont d'Erik Satie à Steve Reich en passant par John Cage) et de musique électronique... mais figurez-vous que tous les sons que l'on peut entendre dans leurs compositions proviennent d'un unique piano !

Pendant qu’Erol Sarp joue la mélodie au piano à queue, Lukas Vogel est assis derrière un ensemble de "manettes" et un ordinateur à partir desquels il contrôle une machine qu'ils ont construite eux-mêmes et qui est greffée au piano. Cette machine se compose d'une vingtaine de petits marteaux électromécaniques (tels que celui tenu en main sur la pochette ci-dessous) qui frappent le piano à différents endroits, aussi bien les cordes que les parties en bois ou l'armature de métal (n'hésitez pas à zoomer sur la photo de ce piano de Frankenstein !). Il leur est ainsi possible d’utiliser le piano comme une sorte de boîte à rythmes pour créer des rythmes ou des motifs mélodiques. Chaque son généré dans le piano est en effet enregistré en temps réel et Vogel y ajoute des effets, le reboucle ou le découpe en morceaux et le rejoue directement. Le résultat peut parfois sonner très artificiel (bien que ce soit loin d'être toujours le cas) alors que chaque son a son origine dans le piano à queue...

Erol Sarp & Lukas Vogel ont ainsi rejoint Francesco Tristano, Nils Frahm ou Bachar Mar-Khalifé dans la liste des jeunes et ambitieux musiciens qui ces dernières années se sont attachés à emmener le piano, instrument riche d'infinies possibilités, vers de nouveaux territoires musicaux, au croisement de multiples univers sonores :-)
Je vous propose d'écouter "Rotor", un envoutant morceau extrait de leur premier album "Dilation"(2) (2015) qui regorge de pépites (j'aurais tout aussi bien pu choisir "Ezra Was Right" ou "5 gegen 1" !). Ecoutez-le(s) donc plusieurs fois, commencez par le(s) savourer en vous y abandonnant lascivement... puis réécoutez-le(s) au moins une fois en ayant à l'esprit que tout ce que vous entendez provient d'un unique piano à queue...
Étonnant, non ?! ;-)

Spéciale dédicace à Mehdi, un sympathique jeune homme bourré de qualités et de talents qui vient de commencer de brillantes études, fait du sport, joue du piano, compose de la musique et aura 18 ans demain ; d'avance Joyeux Anniversaire Mehdi ! :-D

(1) J'ai vu tous leurs longs métrages et vous les recommande tous ;-)

(2) Terme qui peut se traduire aussi bien par dilatation que par expansion ou élargissement.

Ecouter avec Deezer     Ecouter avec Spotify     Vidéo

Grandbrothers_-_Dilation

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