La Partouze Musicale

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dimanche 3 septembre 2023

La Partouze Musicale #158 (2023/35)

Après notre triomphe (annoncé) aux tout derniers Championnats du Monde de Farniente, nous avions prévu de prendre quelques jours de vacances bien méritées(1) (sur place tant qu'à faire...) mais le sort (ou le réchauffement climatique...) en a décidé autrement... La tempête Réa s'est traduite dans la région du Lac Majeur par deux jours d'orages avec des pluies diluviennes en continu pendant 48 heures et d'une densité que je n'avais jamais vue, c'est bien simple, on ne voyait plus le paysage alentour !

Quand le beau temps est revenu, il était temps de partir ! En effet, dans toutes les grandes organisations, au fil des évolutions de carrière et des mutations, certains savoirs se diluent, se perdent même et il arrive trop souvent que l'on oublie les conséquences parfois terribles de certaines décisions inconsidérées... Par exemple, dans les hautes sphères du Ministère de l’Éducation Nationale (où il y a désormais un ministre qui ressemble à un élève !) on a vraisemblablement oublié ce qui est arrivé au précédent bougre d'amiral de bateau-lavoir haut fonctionnaire qui avait inconsidérément avancé la pré-rentrée des enseignants du secondaire du lundi au vendredi... et, après trois années de tranquillité, personne n'a semble-t-il prévenu son successeur que ce n'était pas du tout une bonne idée de recommencer ! Qui plus est, les Services de Renseignement de La Partouze Musicale tiennent de source sûre qu'il en sera de même en 2024...

Nous avons donc décidé de frapper un grand coup pour que cessent ces inepties !!! Notre Service Action a par conséquent choisi de s'inspirer d'une savoureuse scène du dernier épisode de la première saison de la série Fondation, elle-même inspirée de l’œuvre d'Isaac Asimov.
Un des membres du triumvirat qui dirige l'Empire Galactique y discute le plus posément du monde en compagnie d'une jardinière du palais (attention, divulgâchage !) qui se trouve être membre du complot qui vient certes d'être déjoué mais qui a néanmoins coûté sa vie à celui que le co-empereur considérait comme son fils et que ladite jardinière a mené en bateau(2)...
Il lui explique calmement que son arbre généalogique a été retracé jusqu'à ses trisaïeuls(3) et que tous les descendants en vie de ces seize individus ont été identifiés. Non seulement les descendants directs mais tous les oncles et tantes, les cousins ​​germains et cousins éloignés pour un total de 712 personnes. Ensuite tous ses amis et amants, passés et présents ont été localisés, le premier garçon qu'elle a embrassé, la jeune femme avec laquelle elle a perdu sa virginité, tout comme ses professeurs, ses camarades, ses collègues. Leurs parents, frères et sœurs ont également été localisés, en gros tous ceux qui gravitent dans son cercle de connaissances pour un total de 839 individus supplémentaires. En tout 1551 personnes, la totalité des vies qu'elle a marquées. En somme, les personnes qui se souviendraient d'elle après sa mort. Au moment où ils parlent, chaque membre de cette constellation personnelle est sous surveillance, un fusil à particules pointé sur la nuque. À son signal, ils cesseront tous d'exister (il donne le signal). Voilà, ils sont tous morts. Son héritage a été effacé. Quelles qu'aient été les ondes qu'elle a réussi à propager à travers l'univers, elles ont été supprimées.
Elle sera placée dans une cellule automatisée et nourrie par voie intraveineuse, attachée afin d'éviter toute automutilation. Elle vivra isolée sensoriellement le reste de sa vie. Elle ne verra rien, n'entendra rien, ne sentira rien, ne goûtera rien, ne touchera rien. Mais elle sera consciente.
Et elle se souviendra de ce qu'elle lui a volé.

Après cette brillante démonstration du génie humain et qu'il est des sorts bien pires que la mort, un peu de beauté à l'état pur avec "Son" (Fils), une superbe chanson du trio Distance, Light & Sky (Chris Eckmann, Chantal Acda(4) et Eric Thielemans) qui ouvre son premier album "Casting Nets" publié en 2014. Le genre de musique qui aide à affronter la rentrée et le retour à la grisaille du quotidien 8-)

Bonne rentrée partouze à tous :-)

(1) Est-il besoin de rappeler ici que les Championnats du Monde de Farniente ne sont en rien des vacances mais se composent bien au contraire d'un ensemble d'épreuves sportives de très haut niveau nécessitant un entraînement rigoureux et réclamant une discipline d'acier trempé ?! 8-)

(2) Ah les hommes, ces faibles créatures au cœur d'artichaut et qu'il est si facile de mener par le bout du kiki à la baguette !...

(3) Arrière-arrière-grands-parents ;-)

(4) Une musicienne à la voix sublime dont je ne saurais trop vous conseiller d'écouter les disques publiés sous son nom ! :-)

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Distance_Light_and_Sky_-_Casting_Nets

dimanche 8 novembre 2020

La Partouze Musicale #69 (2020/45)

Si j'avais voulu le faire exprès je n'y serais sans doute pas arrivé, ce billet #69 de La Partouze Musicale tombe quelques jours avant mon cinquantième anniversaire ! :-D

Certains m'ont récemment rappelé que lorsque j'étais plus jeune (A long time ago in a galaxy far, far away...) j'avais créé un parti politique sobrement dénommé Parti pour la Guerre Thermonucléaire Totale (PG2T) dont le slogan tout aussi sobre était «Donnons une nouvelle chance à l'évolution !».
Le programme de ce parti qui comptait une petite dizaine de membres à sa fondation était relativement simple : provoquer une guerre thermonucléaire totale (je pense que vous l'aviez compris...) à laquelle n'auraient survécu que les cafards (bien trop nombreux pour disparaître et relativement résistants au radiations) et les scorpions (très résistants aux radiations) qui se seraient donc retrouvés en position de devenir l'espèce prépondérante sur Terre et qui sait peut-être évoluer, devenir intelligents (inventer les armes, la guerre et l'esclavage), bâtir une civilisation (inventer un être suprême(1), développer une économie basée sur une ressource non-renouvelable et permettant à 1% de la population de dominer les autres), puis partir à la conquête des étoiles...

Figurez-vous que j'ai changé et que je n'adhère plus du tout aux thèses du PG2T dont il est plus que temps de déclarer officiellement la dissolution.
En effet je ne considère plus du tout que le problème soit l'humanité dans son ensemble et qu'elle mériterait d'être intégralement éradiquée.
La catastrophe qui vient (elle a en réalité déjà commencé à bas bruit, elle est en quelque sorte asymptomatique) ne peut en rien être imputée aux Papous de Nouvelle-Guinée, aux Esquimaux du Grand Nord, aux Touaregs du Sahara, aux Amérindiens d'Amazonie, aux Pygmées du Congo ou aux Samis de Scandinavie et tant d'autres.
Nul besoin de jeter le bébé avec l'eau du bain. Ceux qu'il faut mettre hors d'état de nuire sont facilement identifiables si ce n'est connus de tous. Ce sont ceux qui prétendent que tout peut continuer comme avant, qu'il faudrait même accélérer (droit dans le mur !), que la science et la technologie nous permettront de trouver des solutions aux problèmes que nous avons créés (vaste blague !) et que nous continuerons à créer (dans la joie et la bonne humeur !) pour le plus grand profit de quelques-uns et au détriment de la très grande majorité, qu'il ne faut pas s'inquiéter, qu'il faut dormir éveillé, qu'il faut sauver l'économie, qu'il faut être disruptif, que tout est à vendre, que tout s'achète, qu'il faut devenir millionnaire, que le vrai problème c'est le voisin, l'autre, celui qui ne mange pas comme nous, qui ne prie pas le même lapin sorti du chapeau, qui n'a pas la même couleur de peau, pas le même modèle de malinphone, pas le même système d'exploitation(2) et qui écoute de la musique de sauvages...

Il y a un mois je n'avais jamais entendu parler de Nana Adjoa, jeune chanteuse auteure-compositrice et multi-instrumentiste néerlandaise, née d’une mère hollandaise et d’un père ghanéen. Son premier album "Big Dreaming Ants" (2020) est une véritable merveille sortie fin septembre et que je vous recommande d'écouter toutes affaires cessantes. Il s'achève par un titre que je trouve magnifique, "I Want To Change", modèle d'électro pop montant progressivement en puissance.

Big dreaming little ants, It's just who we are
Square circles running 'round on spare parts
I want to change our future, stop a war

I want to change
I want to change what's to come
(...)
I want to change the way I feel
I want to change the way it looks
I want to change my attitude
I want to change
My initials, my name
I want to change
A butterfly in a cage
I want to change
And you want the same
I want to change
I want to change direction
I want to change
I want to change raw resurrection
I want to change
And you want the same
I want to change
I want to change

La seule chose que je n'ai pas envie de changer ce sont les gens autour de moi car sans amour, sans famille, sans amis... pas de partouze ! ;-)
Spéciale dédicace à tous :-) et... bonne partouze ! ;-)

(1) À défaut d'être suprême, ils pourront tout aussi bien inventer un concept suprême tel que le marché libre et non-faussé...

(2) Vous avez bien deviné, il y a là un fort subtil jeu de mots dont je ne suis pas peu fier ! 8-)

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Nana_Adjoa_-_Big_Dreaming_Ants