La Partouze Musicale

La Partouze Musicale ne pouvait décemment pas vous laisser en plan une fois de plus !...

Il a fait extrêmement beau en région parisienne ce week-end et j'avais qui plus est pris vendredi et lundi pour solder mes congés... J'en ai profité pour sortir un peu, prendre l'air, le soleil et essayer de faire le plein de vitamine D.

Les cinémas, théâtres et musées ont rouvert depuis presque deux semaines, je n'y suis toujours pas retourné... Ma partouzeuse préférée est déjà allée trois fois au théâtre depuis, je n'ai pas eu envie de l'accompagner... Il y a quelques films à l'affiche qui m'ont l'air fort sympathiques - dont le plébiscité "Adieu les Cons" (si seulement !) du grand Albert Dupontel - mais je n'ai toujours pas envie de retourner au cinéma... Quant à aller au musée, l'idée ne m'a même pas effleuré en 4 jours...

Je n'ai pas fait partie de ceux qui se sont précipités aux terrasses des cafés et restaurants sitôt rouvertes... Certes le temps n'a pas été de la partie mais l'envie n'était pas vraiment là non plus ! J'ai non seulement attendu qu'il fasse beau mais aussi et surtout que l'envie revienne (tout) doucement... (comme dirait Bibie)

Ne vous inquiétez pas, je ne crois (sincèrement) pas être déprimé (en tout cas pas plus que tout un chacun !), je crois juste que je me suis habitué... Habitué à cette vie étriquée, confinée, restreinte...

Mon activité professionnelle se prête parfaitement au télétravail, ma productivité s'est même accrue pendant ces 15 derniers mois ! Ne plus subir deux heures (au bas mot) de transport chaque jour m'a permis non seulement de dormir plus mais aussi de travailler plus (mais pas pour gagner plus !? Nous aurait-on menti ?!). La frontière entre vie professionnelle et vie privée s'est sacrément estompée mais j'ai aussi pu travailler à mon propre rythme, en musique et aux horaires qui me conviennent le mieux...

Bien sûr mes collègues me manquent (enfin certains, n'exagérons rien !) car il y a bien plus que du travail au travail... mais je me suis habitué à n’interagir avec eux qu'à distance, à couper le son lorsque j'ai envie de souffler (au sens propre) pendant une réunion, à me prendre la tête entre les mains lorsque certains me prennent justement la tête (nous n'utilisons jamais la vidéo, sauf lors des pauses café virtuelles).

Je n'ai pas envie de retrouver l'open space, le restaurant d'entreprise la cantine, les parkings pleins de monospaces, les couloirs ternes et la moquette tachée de café...

J'ai encore moins envie de reprendre le RER B et les bus bondés desservant mon lieu de travail (qui rend libre). Quant à retrouver les légendaires embouteillages franciliens, plutôt prendre le RER B !

Mes amis me manquent... J'ai certes envie de les revoir mais j'ai l'impression que j'aurais encore moins de choses à leur dire qu'avant, que je serais encore plus timide, encore moins loquace, encore plus bizarre... Je me suis habitué à ne donner et recevoir de nouvelles que de loin en loin, par courriel ou par QuoiApp^TM... Je n'ai pas fait d'apéros virtuels, à l'ersatz j'ai préféré le vide...

J'ai bien conscience d'être dans une cage dorée... et qu'il faut en sortir ! C'est certes une cage... mais elle est dorée ! Mais c'est une cage...
Il est temps de la quitter pour rejoindre un bel endroit qui se nomme ensemble.

"Together is a Beautiful Place To Be" est justement mon titre préféré du premier album studio de la saxophoniste britannique Nubya Garcia, "SOURCE" publié en août dernier (chez Concord Jazz).
J'ai eu la chance de voir Nubya Garcia en concert, en première partie de José James rendant hommage à l'immense Bill Withers, lors de l'édition 2018 du festival Jazz à la Villette (A long time ago in a galaxy far, far away...). Elle m'avait fait une si forte impression que l'ami Laurent m'avait gentiment chambré d'être si facilement tombé sous son charme (pas le sien, même si l'ami Laurent en a beaucoup, celui de Nubya Garcia !). Sans me vanter j'avais senti (et surtout entendu !) qu'on avait là à faire à une future (déjà) grande du jazz ! Je m'étais ensuite empressé d'engloutir ses deux savoureux EPs et son premier album s'est enfin avéré une source particulièrement désaltérante

Spéciale dédicace à l'amie Yolène dont c'était l'anniversaire dimanche, ainsi qu'à l'ami Christophe E dont c'était l'anniversaire aujourd'hui même lundi, Joyeux Anniversaire Bonne Partouze à tous !