La Partouze Musicale

Ce billet n'est pas en retard... je vous rappelle que lorsqu'un modeste blog se donne pour mission de lutter contre le blues du dimanche soir, il est implicite qu'en cas de lundi férié, son billet dominical est reporté au lendemain !

Vendredi soir, en baguenaudant tel(le) la Belle des Champs (c'est mon côté queer... et fan de Richard Gotainer !) dans les pâturages du site de télévision de rattrapage (a.k.a. replay) d'Arte, je suis tombé sur un étonnant concert du non moins étonnant Jamie Cullum

Il s'agit d'un concert en solo au piano, sans public mais diffusé en direct le 26 octobre depuis une scène atypique, sous la coupole de l'Espace Richaud, ex-chapelle de l'élégant ancien hôpital royal de Versailles devenue salle d'exposition. Un concert quasiment privé, avec une multitude de caméras filmant sous tous les angles ce formidable showman qu'est Jamie Cullum ! J'avais déjà eu la chance de le voir en concert mais là c'était autre chose, 80 minutes passionnantes avec une acoustique exceptionnelle et une prise de son à la hauteur... ce concert est disponible pendant un an sur le site ouaibe d'Arte et je ne saurais trop vous le recommander !

D'autant que c'est la première fois que je regarde l'intégralité de la captation d'un concert... Jusque là je n'y avais jamais vraiment vu d'intérêt, préférant de loin les véritables concerts ce qui est très snob⁽¹⁾ car pour aller au concert il faut des moyens, aussi bien de l'argent que du temps et un reste d'énergie après une journée déjà bien remplie !
En plus, la dernière fois que j'avais vu Jamie Cullum en concert, lors de l'édition 2013 du festival Jazz à la Villette (A long time ago in a galaxy far, far away...), c'était sous la Grande Halle de la Villette avec un monde fou, la scène était loin et on ne voyait pas grand chose, on était debout et mes genoux avaient commencé à suggérer (avec une certaine insistance) que ce genre d'expérience n'était plus de leur âge...

Pour tout vous dire, je me méfiais du phénomène Jamie Cullum lorsqu'il est apparu au tout début des années 2000... Des millions d'album vendus à 20 ans, l'enthousiasme médiatique, le surnom de “Sinatra en baskets”, tout ça était forcément suspect⁽¹⁾ (!) et je ne m'y intéressais pas vraiment...
Et puis un jour, piégé dans un interminable embouteillage, FIP et ses talentueux DJ m'ont (à nouveau) sauvé la vie avec une chanson, la reprise par Jamie Cullum de "Don't Stop the Music", le tube de Rihanna⁽²⁾.
Il s'agit d'une des meilleures chansons de l'album "The Pursuit" publié par Cullum en 2009. Son écoute a illuminé ce lugubre moment et m'a instantanément fait basculer dans le camp des aficionados de Jamie Cullum ! J'ai ensuite écouté tous ses disques avec attention et enthousiasme, ceux déjà parus à l'époque et ceux parus depuis et ai ensuite eu la chance de le voir sur scène. Lors du concert du 26 octobre il a donné une interprétation de toute beauté⁽³⁾ de cette superbe chanson, seul au piano, utilisé également comme un instrument à cordes et un instrument de percussion (à la Grandbrothers !).

L'écoute de cette chanson me donne régulièrement la chair de poule, je l'aime au point d'avoir même fini par apprécier sa version originale
Please don't stop the music. Bonne partouze à tous·tes !

⁽¹⁾ Le snobisme étant le nom que prend la connerie lorsqu'elle se croit intelligente...

⁽²⁾ Je parie que ça vous coupe la chique de lire le nom de Rihanna (et vous y aviez déjà lu celui de Beyoncé !) dans un billet de La Partouze Musicale ?! Mais justement, contrairement à vous, bande de petits snobinards, La Partouze Musicale n'est pas sectaire et est plus que jamais prête à partouzer avec tout un chacun...

⁽³⁾ Pour les impatients, c'est à partir de 18'30"...