La Partouze Musicale

La Partouze Musicale a eu beaucoup de mal à se remettre du coup de poignard dans le dos assené par Valérie Pécresse puis de sa plongée en piqué (pas nous, Valou !) dans les sondages (comme quoi on n'est pas rancuniers !) ... Désormais ça va (beaucoup) mieux, merci à ceux qui se sont inquiétés de l'absence de partouze ces dernières semaines !

Vendredi 4 mars, l'équipe de La Partouze Musicale (presque) au grand complet s'est rendue au Salon de l'Agriculture, point de passage obligé de tout candidat à l'élection présidentielle qui se respecte. Il était interdit de toucher les animaux, nous n'avons donc pas tâté le cul des vaches comme Jacques Chirac mais nous avons (à son image) fait bombance, mangé des spécialités du terroir - saucisse (dans un souci constant d'intégration) et truffade (p*tain que c'est bon !) - pas du tout picolé (contrairement à lui et à une grande part des participants...) mais rigolé un bon coup (notamment à la vue des incroyables roubignoles de certains moutons...) !

Le hasard (?!) nous a fait nous y rendre le même jour et pour la même durée (7 heures !) que l'inénarrable Orangina Rouge que nous avons croisé à deux reprises entouré d'une horde de journalistes visiblement plus intéressés par sa présence que par la nôtre alors que La Partouze Musicale est non seulement elle aussi candidate mais a qui plus est - et contrairement à certain(e)s - obtenu ses 500 parrainages⁽¹⁾. Bien sûr nous ne l'avons pas vu en personne - ni même entraperçu - car sa (très) petite taille⁽²⁾ ne lui permettait pas d'émerger de la forêt de perches de micro, de la nuée de journalistes et de la horde de gardes du corps l'entourant... En revanche à voir la tête des membres de son service d'ordre - entre fins de race de l'Action Française et rejetons de Lebensborn⁽³⁾ - l'identité du client ne faisait pas l'ombre d'un doute !

"Homegrown" (du jardin, du pays, du terroir, de chez nous, du cru, local, endogène, maison) est un superbe morceau qui conclut "Reflections & Odysseys" (2019), le premier album de Rymden (espace, en Suédois), trio jazz formé par l'association du pianiste norvégien Bugge Wesseltoft avec les suédois Dan Berglund et Magnus Öström, les deux paires de bras survivantes de l'entité connue sous le nom d'Esbjörn Svensson Trio.
Cette balade intimiste n'est pas à l'image du reste de l'album qui est porté par une dynamique rugueuse, une technique de jeu complexe mais attractive, un son épique et cinématographique chargé en drame, en tension et en relâchement. La musique de Rymden est riche de mélodies fortes, d'unissons chargés en combustible brut prêt à s’embraser, emplis de minimalisme scandinave dissimulé dans de riches tapisseries d’improvisation effrénée. Une présence menaçante y rôde, cachée dans les manipulations électroniques subtiles d’un Wesseltoft, entre piano et Rhodes, tandis que Berglund et Öström explorent la quasi totalité des sons possibles avec leurs instruments respectifs.⁽⁴⁾ Il ne s'agit pas là d'une musique faite pour méditer face à des montagnes gelées ou des fjords apaisés et c'est pourtant l'atmosphère qui se dégage de "Homegrown", dernier morceau élégiaque, sans doute hommage discret à l'autre gars du coin, à l'absent...

Spéciale dédicace à ma partouzeuse préférée (qui a malheureusement raté la grande partouze bucolique du Salon de l'Agriculture !) dont ce sera l'anniversaire mardi, Joyeux Anniversaire Ma Douce !
En attendant l'apocalypse climatique thermonucléaire, Bonne Partouze à tous !

⁽¹⁾ Et ce sans aucune difficulté, vous n'imaginez pas le nombre de partouzeurs parmi les notables de province...

⁽²⁾ La Partouze Musicale ne s'interdit pas de se moquer du physique d'un personnage public professant des idées nauséabondes et dont même Nicolas Sarkozy (qui s'y connait en idées nauséabondes comme en talonnettes) a dit qu' « il a une tête de rat, il a la tête de ses idées » (propos rapportés par le Canard Enchaîné).

⁽³⁾ Statutairement, La Partouze Musicale ne s'est jamais interdit de vérifier la loi de Godwin !

⁽⁴⁾ Il est rassurant de savoir que je peux toujours compter sur les (talentueux) journalistes de FIP pour compenser ma totale absence de lyrisme !

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